Chez Havilland, le syndicalisme est au « stade embryonnaire »  et reste encore fragile

Cette entreprise de 70 salariées fonctionne en journée, sur un rythme de 35 heures réparties sur 4 jours et demi. Deux élues au CSE y siègent : Séverine Piechel et sa sœur Laetitia, toutes deux ouvrières dans l’usine depuis 25 et 10 ans.

Aujourd’hui, elles s’interrogent avec inquiétude sur l’avenir de leur entreprise. Havilland a récemment été rachetée par le groupe Bernardaux, tout en conservant — pour le moment — son identité propre. Le groupe affirme ne pas vouloir modifier le rythme de travail ni les objectifs de production à court terme. Mais la méfiance demeure.

Ce qui préoccupe le plus nos camarades, ce n’est pas seulement l’avenir industriel, mais surtout le manque d’information.
Le silence des structures locales et départementales pèse lourd. Il renforce un isolement déjà bien présent. Le syndicalisme ne peut pas vivre s’il est coupé de tout relais, de tout soutien, de toute formation.

Jusqu’ici, nos deux camarades n’ont suivi qu’une seule formation : celle liée au fonctionnement du CSE, proposée par l’Union locale de Limoges Nord. Même si Séverine a suivi un stage délégué syndical, c’est trop peu face aux enjeux syndicaux, économiques, et sociaux qui se présentent à elles.

C’est pourquoi une délégation de la branche céramique de la fédération s’est rendue sur place, dans leur entreprise.
L’objectif ? Les rencontrer, les écouter, mais surtout les rassurer. Leur dire qu’elles ne sont pas seules. Leur rappeler que la fédération est là, présente, et qu’elle peut leur apporter un soutien réel, concret, et durable.

Des stages, des journées d’étude, un site internet riche en ressources, des contacts réguliers avec les responsables fédéraux : tout est à disposition pour permettre aux militantes et militants isolé·es de sortir de l’isolement, de se former, de s’organiser, de reprendre confiance.

Le syndicalisme, ce n’est pas une affaire individuelle. C’est une force collective, un combat commun.
Nos camarades de chez Havilland ne demandent pas la lune : elles veulent juste les moyens de se défendre, de comprendre, d’agir. Et pour ça, elles peuvent compter sur leur fédération.

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