80 % du personnel de l’usine, ouvriers et ETAM, ont observé le mardi 23 juin. Ces arrêts de travail ont été décidés lors de 2 assemblées des salarié-es le 19 juin.
Ce 23 juin, donc c’est donc la quasi intégralité des salarié-es qui se sont mis en grève et ont été rejoints en soutien par d’autres salariés de Revel. Un mouvement social d’une rare ampleur et rarement vu ici.
La raison de ce mouvement ? Elle était indiquée sur les banderoles artisanales confectionnées par plusieurs d’entre eux et au texte rédigé par eux-mêmes :
« Les salariés de Fontès sont en grève contre les sanctions répétées à l’égard de leur délégué syndical. Il faut que cela cesse. Sinon à qui le tour ? »
Sanctions répétées ? Tout a été essayé par la direction, de la tentative de licenciement après mise à pied à la rétrogradation de poste avec baisse de salaire, en passant par une tentative de rupture conventionnelle et pour finir une nouvelle mise à pied de huit jours, et ce pour des motifs fabriqués et offensants pour un salarié n’ayant jamais subi de sanctions en 32 ans de présence et pour un délégué constamment réélu par le personnel.
S’en débarrasser ou l’annihiler, tel était l’objectif. Mais notre camarade n’a pas cédé. Car il tient à la fois que les sanctions soient levées ou invalidées et que cela ne puisse constituer un précédent et un encouragement à faire subir le même sort à d’autres.
Cette mobilisation réussie a valeur d’avertissement. L’objectif reste l’annulation de la sanction et sa réparation. Tous escomptent qu’il sera entendu. Sinon…
La Fédération CGT Verre-Céramique apporte son total soutien aux salarié-es en lutte contre les discriminations et sanctions syndicales et à notre camarade injustement sanctionné.
Notre Fédération va adresser dès ce lundi, un courrier de protestation à la direction de Fontès Réfractories et à la chambre patronale des industries céramiques de France, en demandant l’annulation des sanctions et le rétablissement dans ces droits de notre camarade.