GERRESHEIMER : UNE RESTRUCTURATION INACCEPTABLE ET INJUSTE

La direction de Gerresheimer Chalon-sur-Saône a présenté, lors de la première réunion du CSE (R1), son projet de restructuration. Un projet qui prévoit la suppression de 14 postes sur le site, au nom de difficultés économiques.

Pour rappel, le site de Gerresheimer Chalon compte 147 salarié·es, auxquels s’ajoutent 38 intérimaires. Il appartient à la division Tubular Glass du groupe allemand Gerresheimer AG, acteur mondial du verre pharmaceutique présent en Europe, en Asie et en Amérique. À Chalon, comme sur les sites allemands et polonais, les équipes fabriquent des flacons en verre destinés à l’industrie pharmaceutique — un secteur pourtant loin d’être en crise.

Pour justifier ces licenciements, la direction invoque un cocktail bien connu : ralentissement du marché du flacon en verre, concurrence accrue liée aux investissements de certains concurrents, et perte de compétitivité. Bref, les mêmes arguments que ceux utilisés par tant d’autres entreprises pour masquer des erreurs stratégiques de sous investissements et des velléités de transférer certaines productions à l’est de l’Europe.

Concrètement, la direction prévoit d’automatiser une partie du contrôle qualité, de réorganiser les niveaux hiérarchiques en fusionnant certains postes, de développer la polyvalence, et bien sûr, d’adapter les effectifs à la baisse d’activité. Autrement dit : faire plus avec moins, au détriment de celles et ceux qui font tourner les machines chaque jour.

Le calendrier est déjà posé : les consultations du CSE s’ouvrent en octobre 2025, les notifications de licenciement tomberont début 2026, suivies des mesures dites “d’accompagnement” et de reclassement. La direction ose parler de “limiter l’impact social” alors qu’elle programme elle-même la casse sociale !

Plutôt que d’envisager des aménagements de fin de carrière, des reclassements internes ou toute autre solution humaine, Gerresheimer choisit la facilité et le cynisme : une décision unilatérale supprimer des postes et tourner la page le plus rapidement possible. Pas d’accord de méthode, pas de négociation collective autour du projet de restructuration d’après le directeur de site appuyé par une RH de transition embauchée pour l’occasion.

C’est inacceptable. Derrière ces chiffres, il y a des femmes et des hommes, des salarié·es qui ont donné leur vie professionnelle, leur savoir-faire et leur loyauté à l’entreprise.

La Fédération CGT Verre et Céramique dénonce avec force ce plan injustifié et suivra de près la situation. Elle accompagnera et défendra les salarié·es concerné·es, pour que personne ne soit laissé sur le bord du chemin.

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