Groupe Pochet : Pressions de la direction sur fond de chantage à l’emploi!

C'est une véritable bombe sociale que s'apprête à mettre en oeuvre, le groupe Pochet. Les actionnaires du groupe composé de plusieurs sociétes et sites verriers dédiés à la production de flacons de parfumerie et de cosmétique(implantés notamment aux USA, Brésil, France et Chine) proposent aux salarié-es de se sacrifier via le dispositif Macron d'Accord de Performance Collective(APC).

Ce dispositif, digne des pays les plus rétrogrades socialement, propose aux salariés soit de baisser leurs salaires, soit d'augmenter le temps de travail sans être rémunéré, soit de cumuler les baisses de salaires et augmentation non rémunéré du temps de travail.

C’est une véritable bombe sociale que s’apprête à mettre en oeuvre, le groupe Pochet. Les actionnaires du groupe composé de plusieurs sociétes et sites verriers dédiés à la production de flacons de parfumerie et de cosmétique(implantés notamment aux USA, Brésil, France et Chine) proposent aux salarié-es de se sacrifier via le dispositif Macron d’Accord de Performance Collective(APC).

Ce dispositif, digne des pays les plus rétrogrades socialement, propose aux salariés soit de baisser leurs salaires, soit d’augmenter le temps de travail sans être rémunéré, soit de cumuler les baisses de salaires et augmentation non rémunéré du temps de travail.

Si l’accord est signé par les syndicats majoritaires ou si le référendum est majoritairement approuvé par les salarié-es alors les récalcitrants sont licenciés “sus généris” autrement dit sans droit à proposition de reclassement quand bien même le motif économique n’est pas avéré…C’est la légalisation du licenciement abusif et le vieil adage patronal : Licencier plus facilement pour…encourager les entreprises à ne plus avoir peur d’embaucher!

Le Groupe Pochet compte près de 4500 salarié-es dans le monde et 3000 en France. Celle-ci est particulièrement visée par les mesures de réductions d’effectifs qui ont démarré dès 2019…donc bien avant la pandémie du Covid19.

Que propose les actionnaires et direction du groupe Pochet :

Un choc social thérapeutique via un accord APC à durée indéterminée qui mettrait le malade probablement en danger de mort :

– la réduction du temps de travail contre une baisse de rémunération
– l’augmentation du temps de travail (par la baisse du nombre de jours de congés) mais sans hausse de salaire
– la suppression des 2 jours correspondants au RC habillage / déshabillage
– le passage à 4 jours de carence tous les deux ans contre initialement par année civile
– la revalorisation à la baisse de la prime du 13ème mois
– la parité employeur / employé sur les frais de santé
– la suppression des primes de remplacement
– l’annulation de l’augmentation individuelle pour les cadres.
Par ailleurs, les départs volontaires ne seront pas remplacés et les salariés s’orienteraient donc vers de la polyvalence pour plus de mobilité entre les sites et être aptes sur d’autres métiers. Autrement dit une charge de travail accrue pour des métiers déjà très pénibles.

Les mesures annoncées et à durée indéterminée sont tout simplement inacceptables. Bien entendu la direction promet des clauses de revoyures pour revenir à la situation actuelle…Bref les promesses n’engagent que celles et ceux qui y croient.

Pourquoi, Les actionnaires et dirigeants du groupe Pochet font ces propositions?

Selon la direction, la crise du covid a engendré des pertes abyssales pour le groupe et les perspectives économiques sont sombres pour le secteur de la beauté et du luxe…

Il est difficile de nier que le 1er trimestre aura été difficile pour toute l’économie, et le secteur du luxe et de la beauté n’y aura pas échappé, en revanche dès le second semestre les principaux clients du groupe comme L’Oréal et LVMH annoncent des reprises d’activités fortes et les marchés financiers l’ont bien compris, puisque les actions de l’Oréal et LVMH sont en très forte progression. 

L’Europe est d’ailleurs moins touché par le recul de l’activité que les autres pays où est implanté le groupe Pochet. 

L’expertise économique mandatée par les élus du CSE, devrait fournir des arguments pour démontrer que la direction et les actionnaires utilisent la crise sanitaire comme effet d’aubaine pour réduire les effectifs. Signe qui ne trompe pas , la direction avait déjà réduit les effectifs depuis 2019.

Mais la fébrilité gagne la direction, elle a d’ailleurs tenté de mettre sous pression la négociation en cours, en diffusant un questionnaire particulièrepment scandaleux aux salariés avec ce type de question venu d’un autre temps :

“êtes-vous attaché à votre emploi au point de préférer baissser votre salaire plutot que d’être licencié…” Le reste est du même acabit…

Elle a aussi convoqué dans l’urgence les représentants syndicaux pour leur faire de la “pédagogie”

La Pédagogie sauce APC, la direction l’ aussi diffusé via une note dans laquelle elle interprète à son avantage les résultats pourtant très clairs de l’expertise économique mandaté par le CSE. 

Cet “APC” est donc injustifié puisque les analyses sur le secteur de la beauté et et donc des clients de la société Pochet, l’activité reprendra en 2021.

Alors que la crise sanitaire est tout à fait conjoncturelle, les mesures sociales sont elles structurelles et à durée indéterminée autrement dit pour toujours…

Par ailleurs ces mesures viennent s’ajouter aux mesures de chômage partiel dont a bénéficié les groupe durant la pandémie de Covid. Non content de profiter de ces mesures, la direction accentue le chantage et la pression, en expliquant que l’accord de performance collective permettra aux salarié-es et à l’entreprise de bénéficier de la prolongation des mesures de chômage partiel. Bref c’est la politique du beurre, de l’argent du beurre et du cheptel…

Avec ces mesures, la société veut faire des économies annuelles sur les salaires de plusieurs millions € par an, avec des baisses de salaires et des amputations d’avantages sociaux liés au métier, et ce, sans aucune garantie de restitution des acquis en cas de reprise effective.

Une direction qui se place déjà dans l’illégalité : 

Les mesures gouvernementales d’activité réduite pour le maintien de l’emploi oblige l’employeur à la garantie de l’emploi pour une durée de six mois renouvelables, dans la limite de vingt-quatre mois, consécutifs ou non, sur une période de référence de trente-six mois consécutifs.

Les salariés ont une garantie de l’emploi, sans amputation des autres droits sociaux et sont rémunérés 70% de leur rémunération horaire brute.

La CGTpropose aux salarié-es  :

– de boycotter le questionnaire tendancieux et scandaleux diffusé par la direction aux salarié-es. Ce questionnaire vise à faire presion sr les salarié-es pour qu’ils acceptent les mesures de baisse de salaire, d’augmentationd du temps de travail non rémunéré et des autres droits sociaux conquis par la lutte.

– De revendiquer la mise en place des mesures de chômage partiel rémunérées à 100% avec garantie de l’emploi et maintien du total des effectifs

– de s’opposer par tous les moyens à l’accord retrograde dit “Accord de Performance Collective” dont le seul but est de faire des économies sur le dos dess salarié-es sans aucune contrepartie.

– La CGT appelle les salarié-es à se tenir prêt pour se mobiliser, elle utilsera tous les moyens pour faire échec à cet “APC” et propose aux autres organisations syndicales d’étudier tous les moyens y compris juriduqes et de mobilisation pour faire barrage à cet accord.

Les prochaines réunions se dérouleront le 27 août avec une réunion que la direction souhaite conclusive le 10 septembre.

La Fédération et son syndicat CGT Pochet du Courval, interpelleront la chambre patronale du verre et saisiront le ministère du travail pour faire échec à ce projet d’accord scandaleux.

 

Print Friendly, PDF & Email

Adhérez en ligne

Bénéficiez d'un réseau, d'informations sur vos droits, d'un lieu d'échange...

Sur le même thème