Le 9 septembre, la CGT a appelé massivement devant la verrerie Owens-Illinois de Vayres pour protester contre le plan social annoncé, qui prévoit la suppression de 126 emplois, avec la fermeture d’un des deux fours du site.
Depuis plusieurs années, l’usine de Vayres connaît des difficultés d’activité et d’investissement dans un climat social agité. Face à ces annonces, la CGT a formulé des propositions claires pour préserver l’activité, moderniser les installations, et garantir tous les emplois, sans sacrifier les savoir-faire verriers qui font la richesse de cette industrie. La vigilance porte aussi sur les effets sociaux et territoriaux : Vayres, implantée au cœur du vignoble bordelais, est stratégique pour la filière agroalimentaire du verre autant que pour l’économie locale.
Lors du rassemblement, les syndicats du verre et de la céramique ont pris la parole à travers ses responsables et délégués, entourée des salarié·es du site, mais aussi de délégations venues d’autres de militants et syndicats interprofessionnels. Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, était présente pour réaffirmer que ce PSE est un choix politique et financier en dépit du bon sens, non une fatalité. Elle a insisté sur la responsabilité des actionnaires et de la direction d’O-I, qui doivent entendre les revendications légitimes : maintien d’une stratégie de développement du four en fonctionnement, investissements dans la décarbonation d’un nouvel outils de production, réduction des imports de bouteilles, abandon des suppressions d’emploi, et conditionnalité des aides publiques.
Le rassemblement a également mis en lumière les enjeux écologiques, puisque la verrerie de Vayres approvisionne en grande partie les marchés locaux, réduisant les transports, et contribue à une production durable du verre, recyclable à l’infini. La CGT Verre et Céramique a souligné que la fermeture de lignes de production ne relève pas seulement de la perte d’emploi, mais d’une perte collective du savoir-faire, d’une atteinte à l’autonomie productive et d’un recul pour la transition écologique.
Cette mobilisation du 9 septembre montre que le rapport de force peut se renforcer par l’unité : la fédération veut que la lutte de Vayres rejoigne celles d’autres sites comme Vergèze, que la solidarité ne soit pas un mot mais une pratique. Il ne s’agit pas seulement de résister, mais d’affirmer une autre voie possible pour l’industrie, basée sur le service aux territoires, la protection des travailleurs et le respect des engagements économiques, sociaux et environnementaux.
La situation reste tendue, la direction d’O-I doit entendre l’appel lancé ce 9 septembre. La Fédération Verre et Céramique reste déterminée à porter ces revendications, à soutenir les salarié·es jusqu’à ce que soient garanties la sauvegarde de tous les emplois, la modernisation de l’outil de production, et un avenir pour le verre fabriqué en France.
Ensemble, nous ne lâcherons rien.














