L emploi et l’industrie au cœur de nos propositions et de nos batailles : près de 10.000 emplois sauvés ou pérennisés :
Retour sur 2015 dans les industries verre-céramique : Les batailles de l’emploi et de l’industrie :
L’année 2015 a été au plan national et mondial, une année terrible pour les peuples et les travailleurs. Guerres, attentats, attaques contre les droits de l’homme, des millions d’innocents jetés hors de leurs pays, fuyants la guerre et la misère, cette année 2015 aura été l’une des pires de ce début du 21ème siècle.
Sur le plan national les attentas terroristes et extrémistes contre Charlie Hebdo, l’hypercasher, et les attentats du 13 novembre ont profondément choqué les citoyens que nous sommes. Nous n oublierons jamais ce qui s est passé en janvier et novembre, nous n’oublierons jamais que face a ce totalitarisme, ce fascisme, cet extrémisme, c’est la démocratie, la liberté, l’égalité, la fraternité et la solidarité qui se sont dressés et qui nous unissent et finiront par gagner ! Nous devons pour cela continué à faire vivre notre démocratie, nos valeurs, nos combats économiques et sociaux.
La République ne doit pas simplement être un slogan, elle doit offrir des droits et des devoirs égaux pour chacun de ses enfants. L’intégration sociétale ne doit pas masquer le manque d’intégration économique et sociale.
Les mesures qui ont été prises depuis plusieurs années pour l’égalité des chances contre le chômage sont souvent des mesures qui profitent a une infime partie de la population et notamment les actionnaires des grands groupe.
Les pactes de compétitivité puis de responsabilité et désormais le pacte pour l’emploi se résument à des exonérations massive de cotisations sociales sans contrepartie en terme de création d’emplois ou même d’obligation d’accord sociaux négociés au niveau des branches et des entreprises.
Les résultats sont catastrophiques : chômage de masse qui progresse de façon vertigineuse notamment chez les jeunes et les seniors, investissements industriels en recul, fermeture d’entreprises, des plans sociaux qui explosent, précarité accrue notamment pour les jeunes et les femmes, inégalités salariales et de statut qui se creusent.
Le changement de cap est désormais inéluctable si ce gouvernement ne souhaite pas ouvrir la porte du pouvoir aux politiques extrêmes et libérales du front national.
Dans nos champ professionnels des industries du verre et de la céramique nous avons tout au long de ces derniers mois avec les syndicats CGT des industries du verre et de la céramique avec les salariés lutté pied à pied pour sauvegarder des emplois, assurer un avenir aux sites et aux entreprises industrielles verriers et céramistes, permis aux territoires de garder leurs industries, leurs emplois et leurs habitants.´
Retour donc sur une année chargée de bataille pour l’emploi dans les industries du verre et de la céramique :
L’une des bataille la plus difficile dans notre secteur a été celle menée par les salariés du groupe arc international basé dans le nord pas de calais : RETROUVEZ LE CONTENU DES PRINCIPAUX ACCORD ARC INTERNATIONAL :https://www.verreceram-cgt.fr/spip.php ?article878
En 2014 la direction d’arc international annonce un nouveau plan de suppressions d’emplois de 2500 salariés sur les quelques 5600 emplois totaux. Le projet industriel se base sur une réduction de capacité passant de 220 000 t à moins de 190 000 t par an. La direction propose également un plan amiante qui coûtera au total entre 600 et 800 millions d’euros et 600 emplois en contrat de génération. Ce projet est porté par un fonds d’investissement Hig qui prévoit également de réduire la participation de la famille Durand, fondatrice d arc, au capital d’arc international
La Fédération CGT Verre-Céramique et son syndicat cgt arc international sont très sceptiques sur le projet industriel mais participent activement aux négociations. La fédération mobilisera le ministre du travail Monsieur François Rebsamen ainsi que le ministre de l’économie en septembre 2014 après le remaniement gouvernemental.
Poussé par ce projet industriel les actionnaires principaux la famille durant proposera une autre alternative qui cette fois est beaucoup plus ambitieuse au travers d’un nouveau fond d’investissement PHP.
Après de rudes négociations, la fédération CGT verre-céramique et son syndicat CGT arc international obtiennent un projet industriel ambitieux avec notamment un investissement de 150 millions d’euros pour trois ans, un plan de suppressions d’emplois qui passe de 2500 à moins de 200 suppressions d’emplois, des embauches allant de 600 à 800 nouvelles embauches en CDI pour trois ans, un nouveau four cofinancé par la marque IKEA et qui fait d’arc international le distributeur exclusif d ikea dans le monde, une production qui passera progressivement de 200 000 à 300 000 t de production par an.
La fédération et son syndicat auront mobilisé les salariés, les pouvoirs publics, les élus locaux, la Région Nord Pas de Calais, le ministre de l’économie et de l’industrie qui est venu en personne à arc international garantir la participation de l’État le 24 décembre 2014.
En 2015 nous avons signé plusieurs accord permettant à la fois des avancées sociales, salariales et des garanties pour l investissement.
Bien entendu notre action ne va pas s’arrêter là nous serons vigilants pour que les accords signés soient mis en œuvre, que le niveau d’investissement soit respecté, que les emplois soient concrétisés et que les acquis sociaux que nous avons gagnés notamment les augmentations salariales, la mutuelle pour tous, la RTT de 40 jours en moins par an pour les 58 ans et plus soient une réalité en 2016.
La fédération et son syndicat CGT arc international auront pris leur responsabilité pour sauver, pérenniser et développer la verrerie d arc international.
Une autre bataille a fait la une de la presse régionale, celle de l’avenir des verreries de Masnières.
Retrouvez les accords et les articles concernant la verrerie de Masnières : https://www.verreceram-cgt.fr/spip.php ?article854
Le groupe Bormiolli a cédé cette verrerie a un groupe autrichien Stoltzle.
Celui-ci a remis en cause les accords précédents et a voulu réinstaurer le 4×8 en feu continu et a proposé un accord de maintien de l ’emploi. Accord que la CGT a signé mais en refusant le 4X8. A Ce 4X8 s’ajoutait l’arrêt d’un four. En cas de refus le groupe menaçait de fermer purement et simplement le site ; Nous avons choisi de refuser ces propositions qui s’apparentent à un chantage à l’emploi et à une condamnation de la verrerie.
Stolzle n’était il pas tout simplement en train de racheter une verrerie pour récupérer les marchés, les brevets, les clients et la fermer par la suite ?
Officiellement, Stölzle voulait en échange d’investissements, imposer à 192 de ses salariés nordistes un passage au « quatre-huit ».
Le syndicat CGT des verriers de Masnières, soutenu par sa fédération Verre céramique dirigée par Mohammed Oussedik, et une majorité de salariés refusait ce rythme de travail parce qu’il pèse sur la santé et la vie sociale des opérateurs de production en les contraignant à œuvrer huit heures de suite, deux matins, deux après midi puis deux nuits, entrecoupés de seulement de deux jours de repos. Derrière cela il y a clairement la stratégie de Stolzle qui est en cause et qui cache la fermeture de la verrerie.
Mais cette fois, coup de théâtre salutaire, plutôt que de s’arque-bouter sur ses exigences (comme Maurice Taylor le PDG de Titan qui n’avait pas hésité à insulter les syndicats français), Cornélius Grupp, le propriétaire de Stözle qui réinvestit l’essentiel de ses bénéfices dans ses sites, épaulé par son avocat Reinhard Dammann, a mis de l’eau dans son vin.
Comme le souhaitait la CGT, la direction finit par accepter d’organiser la production de la verrerie plus que centenaire en « cinq-huit » aménagé autour d’un nouveau four sophistiqué qu’il financera à hauteur de 11 millions d’euros. « Les salariés travailleront donc six jours de suite, puis se reposeront pendant quatre jours », précise Mohammed Oussedik, qui se félicite du soutien dans ce dossier, de Romain Raquillet, conseiller du ministère du Travail.
Ce compromis permet donc de sauver 35 emplois supplémentaires sur le site.
Au final, le plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) validé par les salariés de Masnières par référendum concernera 119 emplois avec des mesures amiantes. Une prime supra-légale de 15.000 euros, n incluant donc pas les montants de la convention collective) a été obtenu pour les salariés.
La soirée et la nuit de négociation du 10 au 11 mars furent longues et difficiles( y participaient notamment nos camarades Mohammed OUSSEDIK, Frédéric Valez, Dimitri dherbicourt, Xavier Dieux) mais au final la mobilisation des salariés de la verrerie et de la cgt aura permis d éviter le pire c est a dire la fermeture du site ou le chantage a l emploi, a la baisse des salaires et a l’augmentation du temps de travail.
L’accord signé cette nuit là au ministère du travail permet aussi de démontrer que sans la CGT, son syndicat d entreprise et sa fédération verre céramique, les propositions qu elle aura faites pour trouver d autres alternatives, l emploi et l industrie a Masnières aurait probablement disparu. Le combat se poursuit.
Autre bataille emblématique, qui a mobilisé la fédération et son syndicat des Emaux de Longwy avec les salariés depuis 9 mois, celui des Emaux de Longwy : Retrouvez les accords et les articles concernant les Emaux de Longwy : https://www.verreceram-cgt.fr/spip.php ?article893
La décision est tombée sur les coups de midi le vendredi 11 décembre :
La société EMBLEM a été choisie par le tribunal de commerce de Briey pour la reprise des Faïenceries et Émaux de Longwy. La manufacture historique en délicatesse financière depuis un moment, avait été placée en redressement judiciaire voici six mois.
Quatre repreneurs potentiels furent d’abord sélectionnés par le tribunal étaient auditionnés.
C’est finalement la société EMBLEM qui reprendra l’entreprise séculaire jusqu’alors aux mains de la famille Kostka. EMBLEM tenait la corde et avait la préférence de la CGT. Un véritable soulagement pour les quarante salariées des Faïenceries des Émaux de Longwy qui dorénavant s’appelleront Manufacture des Émaux 1798.
Ce résultat est le fruit d une longue bataille menée par la CGT avec notamment l union locale et la fédération cgt Verre-Céramique et bien entendu les salariées de la faïencerie. Saluons également l’aide de maître Ralph Blindauer l avocat de la fédération cgt Verre-Céramique, de Didier Guillot et de Bastien Larcher experts économiques, l appui et le soutien des collectivités locales et régionales ainsi que celle du ministère de l industrie et du premier ministre venu soutenir a Longwy, les salariées en lutte.
Nous serons vigilants sur les promesses faites pour assurer la pérennité du site et des emplois.
Coorstek, La Fédération, les syndicats CGT et CGC, forces de propositions au travers du livre blanc pour l avenir de Coorstek : 2 sites basés a Moissy et a Evreux propriétés de l américain Coors et spécialisés dans les produits céramiques technologiques pour l’agriculture et la défense nationale qui emploient notamment 120 salariés a Evreux.
Le propriétaire Coors, refusait de vendre le site tout en continuant à ne pas investir et a faire remonter le maximum de dividendes vers ses holdings financières. Une mise a mort programmée pour récupèrer les brevets et les marchés.
La Fédération cgt verre céramique se sera totalement impliqué dans ce dossier en y mandatant son expert économique Acti-Ce qui avec les syndicats CGT et CGC élaborera un livre blanc avec notamment les propositions d investissement. Elle sollicitera une rencontre au ministère du travail puis plusieurs rencontres au ministère de l économie et de l industrie. L’implication de celui-ci via Zaccaria ALAHYANE sera déterminante puisqu’après plusieurs mois de tractations avec les actionnaires, le ministre de l économie appuyé par celui de la défense, par le préfet de L Eure, les élus territoriaux obtiendra la vente de COORSTEK Evreux et Moissy a de nouveaux investisseurs.
Voici l extrait du communiqué du CE du 23 octobre :
“Nous saluons l’implication des différentes parties prenantes de l’entreprise qui ont œuvré pour qu’une solution émerge et offre de nouvelles perspectives à l’entreprise : La Direction Générale du Trésor, la Direction Générale de l’Armement, le Ministère de la Défense, Le Ministère de l’économie et de l’industrie, la Fédération CGT du verre et de la céramique, le préfet de l’Eure, les élus des territoires de l’Eure et de la Seine et Marne et les salariés.
Le business plan présente une nouvelle voie de croissance en s’appuyant sur un programme prioritaire d’investissements et d’embauches. Cet équilibre entre le développement de l’appareil productif, le renforcement du collectif du travail et la performance économique est primordial pour la pérennité de notre entreprise.
Nous pouvons tirer la leçon que seuls des salariés et des dirigeants qui connaissent notre métier, notre culture singulière mêlant innovation, R&D et accompagnement peuvent travailler et orienter l’entreprise vers sa véritable mission auprès de ses clients. Aussi l’entreprise a besoin de cette autonomie à laquelle nous veillerons.
Le projet de cession marque donc une nouvelle étape dans l’histoire de notre entreprise. Les ambitions sont fortes et réclameront l’implication de toutes et tous, c’est une chance à saisir, mais il sera important que le développement de l’entreprise puisse bénéficier à l’ensemble du personnel.
En 2010, les premières réunions avec le Groupe Coorstek nous avaient aussi données des perspectives positives, mais ces belles paroles ne se sont pas traduites en acte, et nous connaissons la suite.
Dans le cadre de la consultation prévue aux articles L.2323-19 du code du travail, les élus donnent un avis favorable au projet de cession et resteront très attentifs à sa bonne application et déclinaison opérationnelle, avec une même détermination et implication pour honorer le mandat que nous ont confié les salariés.”
Une fois encore la fédération CGT Verre Céramique aura permis par ses proposition, par les mobilisation des salariés, par les nombreuses interventions auprès des pouvoirs publics et élus territoriaux de sauvegarder deux sites industriels d’avenir et de pérenniser plusieurs dizaines d emplois.
Verallia : bataille pour une logique d’emploi contre une logique du Monopoly. Lors ce que le groupe Saint-Gobain annonce officiellement sa décision de mettre en vente sa société d’emballage Verallia les salariés craignent un démantèlement en bonne et due forme.
Des mobilisations très suivies sur tous les sites s’engagent en janvier pour réclamer des augmentations salariales et de pouvoir d’achat. C’est un véritable succès puisque les négociations aboutissent sur des augmentations salariales importantes pour l’ensemble des salariés.
Retrouvez le contenu de l’accord Salaire à Verallia et la mobilisation : https://www.verreceram-cgt.fr/spip.php ?article846
La Fédération CGT avec l’ensemble des syndicats CGT de Saint-Gobain emballage travaillent ensuite à des propositions alternatives à la vente. Retrouvez les propositions et le communiqué de la Fédération CGT Verre-Céramique :
https://www.verreceram-cgt.fr/spip.php ?article856
Ces propositions alternatives consistent à demander que le siège social soit maintenu en France que la banque publique d’investissement entre à hauteur d’au moins 20 % dans le capital de Verallia que l’ensemble des acquis sociaux et des droits et accords conclus ces dernières années soit maintenu que les actuel administrateurs salariés puissent siéger dans la holding financière mère ou dans l’instance décisionnelle du nouveau groupe Verallia.
Enfin un engagement viens une feuille de route et désaccords de méthode pour pérenniser et garantir l’ensemble des investissements sur cinq ans est assuré en cas de pense social les transferts des salariés vers le groupe Saint-Gobain.
Au final après des mois de bataille, de propositions et d’actions, de négociations plusieurs accords sont venus confirmer nos propositions : La vente de Verallia se fera à périmètre actuel, sans démantèlement, l’ensemble des investissements et des emplois sont garantis, l’ensemble des accords sociaux d’entreprises sont garantis, le siège social demeurera à Paris, la BPI prendra 10% du capital, les salariés gardent les mêmes niveaux d’intéressement et de participation que dans le groupe Saint-Gobain. De nombreuses négociations se poursuivent pour la mise en place du comité européen et du conseil d’administration.
La CGT sera vigilante quand a l’application des engagements pris par le fond Apollo, nouveau propriétaire de Verallia. Les points de vigilances concerne notamment le niveau d’endettement, le respect des engagements en matière d’investissement et d’emplois, la stratégie industrielle, commerciale et l’avenir capitalistique de Verallia.
Certaines batailles n’ont pu se concrétiser par le maintien des emplois et du site, c’est le cas à Gobba Vitrage(Vienne) où la CGT n’est pas présente :
Voir le contenu de l’accord : https://www.verreceram-cgt.fr/spip.php ?article847&var_recherche=gobba%20vitrage
Même sans représentant syndical, la Fédération et son expert économique Acti-Ce ont permis de mobiliser les salariés et d’obtenir un accord permettant de reclasser une grande partie des salariés et des primes de mobilité et de départ jugées très intéressantes et positives par les salariés concernés.
Pour éviter ces scénarios de fermetures de sites dans le vitrage, La Fédération a organisé une réunion des syndicats CGT du Verre plat, afin de travailler la stratégie globale syndicale, économique et sociale :
Retrouvez en ligne le contenu de cette réunion du verre plat : https://www.verreceram-cgt.fr/spip.php ?article890
D’autres batailles pour l’emploi et l’industrie sont en cours et se poursuivront en 2016 citons les cristalleries de Baccarat, le site de Saint-Gobain Glass à Aniche, la faiencerie de Sarreguemines, le site d’Allia à Digoin, les porcelaines de Chauvigny, l’avenir de Glassolutions, d’AGC Aniche et Boussois et bien d’autres encore.
La Fédération CGT Verre-Céramique est déjà fortement impliquée dans ces batailles et elle le sera toujours autant en 2016.