Le projet gouvernemental confié depuis près de 2 ans au haut-commissaire(Ex UMP) à la réforme des retraites, se précise.
Aux annonces estivales, après un simulacre de concertations, ont succédé les opérations de communication du Président Macron pour tenter de justifier une attaque en règle contre le système de retraite solidaire et intergénérationnel par répartition.
Quelles sont les grandes lignes de cette réforme régressive ?
Au nom de « l’équité » personne ne sera épargné, actifs comme retraités toutes et tous perdants !
Le système Macron par points est destiné à faire des économies sur le dos des salariés en accélérant la baisse de leurs pensions et en reculant l’âge d’accès à une retraite pleine et entière avec la mise en place de nouvelles décotes :
1. Recul de l’âge réel de la retraite à 64 ans voire 65 ans.
2. Décote de 10% : un retraité partant à l’âge légal de 62 ans, même avec une carrière complète (43 ans) verra sa pension amputée.
3. Calcul sur l’ensemble de la carrière au lieu des 25 meilleures années actuellement
4. Remise en cause du mode de calcul pour les pensions de réversion
5. Fin de la reconnaissance de la pénibilité alors même que nous revendiquons un départ anticipé à 55 ans pour les verriers et céramistes
C’est la fin de notre système de retraite calculé en trimestres et des mécanismes de solidarité.
Aujourd’hui, 15 millions de retraités (sur les 16 que compte le pays) bénéficient d’au moins un dispositif de solidarité !
Dans un système à points, il n’y a pas de périodes assimilées comme dans un système par annuité.
Par exemple avant de pouvoir bénéficier de points retraite couvrant les périodes de maladie, d’invalidité… il faudra décompter une période de carence plus ou moins longue 30 jours perdus pour un arrêt maladie.
Tous les aléas de la vie professionnelle ont un impact sur la retraite et nécessitent d’être compensés, avec le risque que la compensation soit insuffisante.
Tout cela est insupportable et inacceptable alors même qu’il n’y a pas de problème budgétaire concernant les caisses de retraites.
Pour la CGT, il faut au contraire :
– Garantir le droit de départ à 60 ans à taux plein (1 salarié sur 2 n’est plus en activité professionnelle lorsqu’il part en retraite à 60 ans)
– Garantir le droit de départ anticipé pour les travaux pénibles
– Intégrer dans le calcul les années d’études et faire cotiser d’avantage les entreprises qui utilisent massivement la précarité
– Mettre fin aux discriminations salariales et de carrière entre les femmes et les hommes
– Supprimer l’ensemble des niches fiscales et sociales qui ne créent pas ou ne sauvegardent pas l’emploi
Il est temps que nous nous mobilisions pour pérenniser notre système de retraite par répartition basé sur la solidarité entre les actifs et les retraités, les jeunes et les moins jeunes, les femmes et les hommes.
La retraite est un moment de la vie qui doit nous permettre de vivre en bonne santé et de profiter pendant ces années de nos proches, de loisirs, de vie militante et associative.
Mobilisons-nous toutes et tous pour ce bel acquis social, manifestons et faisons grève le 24 septembre, pour gagner tous ensemble !