VB Ferté Gaucher : Nouvelle victoire pour les élus CGT.

La Ferté-Gaucher : les élus CGT licenciés par V&B Fliesen ne lâchent rien.


Après le refus de l'inspection du travail de reconnaître le motif économique du licenciement des élus syndicaux, ces derniers poursuivent le bras de fer avec la direction.

La Ferté-Gaucher : les élus CGT licenciés par V&B Fliesen ne lâchent rien.

Après le refus de l’inspection du travail de reconnaître le motif économique du licenciement des élus syndicaux, ces derniers poursuivent le bras de fer avec la direction.

La mobilisation n’est pas terminée.

C’est le message que veulent faire passer les quelques irréductibles de l’entreprise V&B Fliesen (ex-Villeroy & Boch). Alors que 99 salariés ont été licenciés à la fin du mois d’octobre, quatorze élus syndicaux continuent le bras de fer avec la direction. Ces derniers sont toujours salariés de l’entreprise et perçoivent leur salaire à la fin du mois même si l’usine est à l’arrêt.

La raison ? Ils sont considérés comme « protégés » et ne peuvent être licenciés que pour motif économique. Or, dans une décision du 21 janvier dernier, l’inspection du Travail n’a pas retenu ce motif. « Normal, selon Ghislain Rémy, délégué du personnel CGT, le site de la Ferté-Gaucher était rentable ». Suite à ce refus, la direction a introduit un recours auprès du ministère du travail.

Encore des mois de procédures

En clair, « si la ministre du travail Muriel Pénicaud confirme le refus de l’inspection du Travail, la direction de l’usine saisira le tribunal administratif », explique Me Ralph Blindauer, l’avocat d’une partie des salariés. Si à l’inverse, la ministre ne suit pas l’avis de l’inspection du Travail, ce sont les salariés qui iront devant le tribunal. « On est toujours déterminé, même si ça prendra des mois, on veut aller jusqu’au bout », résume Ghislain Rémy.

Pour les autres, ceux qui ont été licenciés à la fin du mois d’octobre, le prochain rendez-vous sera donné devant le tribunal des Prud’hommes de Meaux le 11 mars prochain. La question portera sur le montant des indemnités de licenciement.
Le groupe Delisle pourrait racheter le site

Plus d’une centaine d’entreprises ont été contactées dans le monde de la céramique, sans succès. Sans repreneur, l’usine de carreaux de faïence murale a donc stoppé sa production fin octobre.

D’après nos informations, le groupe de transports et logistique Delisle, dont le siège social est situé à La Ferté Gaucher, pourrait racheter le site. Contactée, l’entreprise n’a pas répondu à nos sollicitations.
Des fonctionnaires des impôts dans les bureaux ?

Par ailleurs, la préfète de Seine-et-Marne Béatrice Abollivier avait adressé le 29 novembre dernier un courrier au ministre de l’Action et des Comptes publics Gérald Darmanin afin de proposer d’implanter sur le site une direction des finances publiques. Cette proposition ne concerne toutefois que les locaux administratifs, soit une toute petite partie du site.

La démarche de la préfète est notamment soutenue par trois sénateurs (LR) de Seine-et-Marne – Anne Chain-Larché, Pierre Cuypers et Claudine Thomas – qui ont eux aussi adressé un courrier à Gérald Darmanin, mercredi 15 janvier. Ces derniers n’ont pour l’instant pas reçu de réponse du ministre.

 

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