Verallia. Le profit avant l’humain

Le Mardi 16 juillet, l’incendie qui s’est déclaré dans l’usine au service soufflage s’est propagé à la toiture, mettant une nouvelle fois les salarié-e-s présent-e-s face à des risques pour leur santé.

Voici plusieurs mois qu’à la suite du décès tragique d’un de leur collègue, les salarié-e-s de Verallia Chalon avaient fait valoir leur droit de retrait.

Ils estimaient à juste titre que leur santé et leur sécurité n’étaient plus assurées.
La direction de Verallia avait contesté devant le Tribunal de Grande Instance ce droit de retrait non sans avoir arbitrairement effectué illégalement des retenus sur salaire, et sans même chercher à apaiser la situation en mettant en place l’accompagnement psychologique indispensable face à ce genre de situation.

Cette attitude, condamnée par l’ensemble des salarié-e-s de Verallia et dénoncée par la CGT a également été sanctionnée par le juge du TGI en condamnant la direction aux dépens la renvoyant devant ses responsabilités qu’il lui faillait maintenant assumer.

A l’époque ont aurais pu penser que ce drame allait permettre à la direction de prendre conscience que sa politique était néfaste pour la santé et sécurité des salarié-e-s, de l’entreprise.

Mais il n’en fut rien !

Le mardi 16 juillet, l’incendie qui s’est déclarer dans l’usine au service soufflage s’est propagé à la toiture, mettant une nouvelle fois les salarié-e-s présent-e- face à des risques pour leur santé.

Ceux-ci, réactifs malgré plusieurs dysfonctionnements, ont tout fait pour éteindre l’incendie au péril de leur sécurité, respirant des fumées toxiques.

Des dysfonctionnements à ne plus en finir.

Plusieurs extincteurs n’ont pas fonctionné, pas de pression dans le système de RIA (lances incendies), alarmes sonores et visuelles défaillantes, éclairage en cave défectueux.

Pourtant les risques d’insécurité et d’incendie avaient été signalés depuis plusieurs années en réunion de CHSCT et des Délégué-e-s du Personnel.

L’incendie s’est rapidement propagé à la toiture de part l’accumulation de graisses et de poussières, mais également par les filets de protection et bâches diverses installés depuis plusieurs années pour « protéger » les salarié-e-s d’éventuelles chutes de plaques de toiture en fibrociment amianté, très abimées et jamais réparées.

Le profit avant l’humain !

Soucieuse de la production coute que coute, après avoir fait le tour des autres fours de production pour vérifier si tous ce passait bien, la Direction exigeait des salarié-e-s exténué-e-s, qui venaient de sauver leur outils de production, qu’ils redémarrent sans attendre les machines.

Redémarrer les machines sans que la sécurité ne soit garantie, sans expertise de la toiture, de relever de la composition des poussières dégagées (risque amiante), dans un environnement complètement dégradé (odeurs, saleté,…).

Redémarrer à partir de la bonne parole exprimée, ‘’il n’y a pas de risque, une analyse sera faite’’.

Outré-e-s et écœuré-e-s par cette attitude les salarié-e-s étaient une nouvelle fois confronté-e-s à leur direction plus attachée au rendement et à la production, qu’aux salarié-e-s.

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