Arc : Les coûts de l’énergie s’envolent, les salarié(e)s paient la facture !

Arc, le géant historique du verre, à nouveau en difficulté : depuis le 1er septembre 2022 au matin., un tiers des effectifs subissent deux jours par semaine de chômage et les pertes de salaire qui les accompagne et ce, jusqu’au mois de décembre, soit une perte d’environ 16% de leur rémunération.

 

Il s’agit pour 1.600 personnes de faire front à la fois aux difficultés successives de leur usine mais surtout de surmonter l’inflation galopante des prix dans une entreprise qui rémunère déjà parmi les plus mal de la branche des industries du verre.

Arc, le géant historique du verre, à nouveau en difficulté : depuis le 1er septembre 2022 au matin., un tiers des effectifs subissent deux jours par semaine de chômage et les pertes de salaire qui les accompagne et ce, jusqu’au mois de décembre, soit une perte d’environ 16% de leur rémunération.

 

Il s’agit pour 1.600 personnes de faire front à la fois aux difficultés successives de leur usine mais surtout de surmonter l’inflation galopante des prix dans une entreprise qui rémunère déjà parmi les plus mal de la branche des industries du verre.

 

Avant la période estivale, le syndicat CGT Arc France a été le premier à demander officiellement une revalorisation de l’ensemble des éléments de rémunération pour répondre aux revendications des salarié·e·s. Il était d’ailleurs sur le point de lancer une importante campagne d’informations et d’échanges sur le sujet à l’intention des salarié·e·s et en collaboration avec la Fédération mais après avoir entendu les explications de la Direction à travers sa communication surtout externe, il a décidé de repousser le déploiement de cette campagne et de se concentrer sur la négociation de l’application du chômage partiel en urgence.

 

Évidemment, le syndicat CGT ne manquera pas de remettre le sujet « salaires et rémunérations » sur la table, parce que nous pensons que ce n’est pas aux salarié·e·s de payer les conséquences des erreurs stratégiques passées et il est aujourd’hui évident pour tous ceux qui connaissent le dossier que la masse salariale n’est absolument pas un problème structurel chez ARC.

 

Le gérant du verre dit ne pas avoir le choix, sa facture de gaz est passée de 19 millions d’euros à 75 millions d’euros en un an. Pour compenser, le groupe a déjà augmenté ses prix et va désormais utiliser du fioul à la place du gaz, c’est plus polluant, mais beaucoup moins cher.

 

Concernant l’activité, malgré le premier semestre en 2022 très encourageant, le groupe se dit affecté par « la crise en Ukraine » dans la presse, il développerait des stratégies « pour éviter d’être au pied du mur ». Pour notre Fédération, ça fait longtemps que l’entreprise est au pied du « mur », un mur de dette et de mauvais choix stratégiques, préférant rogner sur les conditions de travail et les rémunérations des salarié·e·s les plus fragiles, au lieu d’investir dans des moyens de production énergétiquement responsables aux regards des enjeux environnementaux qui attendent le monde de l’industrie, de mener des politiques d’achats sécurisantes et raisonnées, de saisir pleinement les moyens de la formation professionnelle enseignante, qualifiante et gratifiante au lieu de se positionner comme un allocataire d’argent public direct ou indirect.

 

En 2020, notre Fédération CGT avait publié une série de revendications dans le cadre d’un plan d’avenir des industries du verre pour mettre en débat une série de propositions sociales, économiques et écologiques afin de pérenniser les industries du secteur verre-céramique, développer l’emploi et les sites de productions ancrés dans les territoires.

 

Il est aujourd’hui regrettable que la Direction du géant n’est pas voulu mener ce débat et les négociations associées à l’époque, car il n’y a pas de doute, les entreprises verrières qui étaient déjà en difficulté ne vont pas se renforcer dans cette nouvelle période fortement inflationniste, Arc n’échappera pas à la règle !

 

De son côté, le syndicat CGT Arc France et sa Fédération resteront mobilisés aux cotés des salarié·e·s pour porter haut et fort leurs revendications.

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