Nouveau Suicide à Verallia. Il y a urgence à stopper l’hécatombe !

Nous relayons le tract de la CGT Verallia : 

NOUVEAU SUICIDE A VERALLIA La direction générale de VERALLIA doit rendre des comptes.

 

Le site de COGNAC est encore endeuillé par le suicide de notre camarde Richard qui mis fin à ses jours hier chez lui.

Le syndicat CGT de Verallia, ainsi que la Fédération du Verre et de la Céramique CGT, apportent leur soutien à sa famille, ses proches et ses collègues de travail frappés par ce drame.

2 suicides depuis le début de l’année à Cognac !

Cet élément tragique s’ajoute à une liste bien trop longue, qui illustre, de façon dramatique, la situation de souffrance des salariés de Verallia à Cognac, et sur les autres sites.

Depuis l’arrivée de cette Direction Générale, en juin 2018, c’est le troisième suicide qui se produit dans notre entreprise (2 à cognac et 1 chalon) et on ne compte pas les tentatives de suicide

Un suicide peu importe le lieu, révèle invariablement que le travail en est la cause ou une des causes essentielles.

Votre organisation syndicale s’inquiète de la politique “antisociale” et inhumaine mise en place par cette Direction Générale, uniquement là pour servir les intérêts des actionnaires qui ne pensent qu’au profit immédiat au détriment des conditions de travail des salariés, entrainant des drames humains “directs” et “indirects”.

Depuis des mois, des années, la CGT met en garde la Direction Générale sur les risques psycho-sociaux engendrés par cette politique “purement financière”, à l’exemple de ce PSE totalement injustifié économiquement, ou encore par ce management “agressif”, voire “violent” qui est mené par cette direction Générale !

Que constatons-nous ?

Une perte de sens exprimée par les salariés, le manque de reconnaissance des métiers, des réorganisations incessantes faites sans véritable bilan, sans véritable concertation, et sans que soient prises en compte la parole, l’expérience et l’expertise des personnels.

Les dossiers sont gérés dans la précipitation, les objectifs sont mal définis, mal compris par les salariés, et sous-entendus dans un but qui est une réduction des effectifs pour augmenter le profit et à court terme, avec la même exigence permanente :

Travailler plus avec moins de moyens !

À cela s’ajoute une absence de communication entre les différents niveaux de la hiérarchie et les salariés, qui donne lieu à des interprétations, des rumeurs, des informations contradictoires qui ne font qu’augmenter le niveau d’inquiétude et de malaise.

Le sentiment que “le travail n’est ni fait à ni à faire” gagne tout le monde… Les “objectifs imposés” sont toujours plus élevés, toujours plus inatteignables… les efforts non récompensés… 

En ce qui concerne cette réorganisation en cours, liée au PSE, nous n’avons pas été entendus puisque les structures continuent à se dérouler bêtement.

Chacun naviguant à vue, avec des pertes de compétences de plus en plus criantes !

La CGT de son côté a discuté avec les salariés qui ont confirmé notre analyse de la situation, leurs incompréhensions, leur malaise…

Cela se traduit par :

– des accidents de travail en augmentation

– des arrêts maladie nombreux

– une ambiance et des relations de travail dégradées

– un sentiment de démotivation quasi unanime et très inquiétant pour l’avenir

Deux suicides depuis le début de l’année sur le même sites et trois depuis l’arrivée de cette direction : c’est insupportable !

Trois suicides, c’est un gâchis humain insupportable, qui a des conséquences sur l’ensemble du personnel.

Pour la CGT ces actes questionnent obligatoirement les Conditions et l’Organisation du Travail.

Ils ne peuvent et ne doivent pas être ramenés à la seule dimension individuelle et personnelle.

La vie privée et la vie professionnelle ne sont pas cloisonnées, tout est en lien.

La CGT n’a jamais cherché à exploiter ces situations par respect pour nos collègues concernées, mais tous ces drames ne doivent pas rester sans suite !

Et l’analyse des éléments qui ont généré du malaise, de la souffrance doivent servir à ce qu’une telle situation ne se reproduise pas.

Pour la CGT, la soi-disant prise de conscience de cette direction générale n’est pas à la hauteur des enjeux et se situe souvent dans le déni de la gravité de la situation dans notre entreprise, voire pire à tout reporter sur la vie privée des salariés en excluant totalement les éléments liés au travail.

Un travail doit s’engager sur les risques psychosociaux, sur l’identification des facteurs de mal-être au travail mais pour la CGT il faut s’attaquer aux causes plutôt qu’aux conséquences Restructuration brutale… Casse des emplois… Productivité à outrance…

Entraves à la réglementation du travail… Management agressif… Perte totale de confiance dans l’encadrement… Mal être au travail…

La CGT réclame une nouvelle fois à la DG de rompre avec sa politique actuelle.

Celles et ceux qui imposent de telles méthode et ces organisations de travail doivent répondre des drames et l’ensemble des conséquences de ces méthodes inhumaines !

 

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